vendredi 27 octobre 2017

Dans les silences des mères, André Agard-Maréchal

Résumé :
Être mère ne va pas de soi. Le devenir peut même s'avérer difficile.
Sous la plume émouvante et lumineuse d'André Agard, psychologue scolaire et psychanalyste, une dizaine de femmes se livrent. Des mères maltraitées par les institutions, qui nous font partager leur trajectoire, leurs doutes, leurs certitudes. Mais André Agard sait aussi écouter leurs silences, lourds de vérité et d'émotion, et leurs paroles qui ouvrent la voie à une passionnante réflexion.
"Il ne faut pas empêcher les mères de pleurer", dit l'auteur, mais les écouter. Alors seulement, elles sont là tout en laissant la place à cet enfant dont elles ont du mal à se dire qu'il est complètement "autre", mais également au père, le tiers indispensable de la relation mère-enfant. Chemin faisant, elles parviennent à construire et à accepter leur singularité. Car il n'y a pas de mère modèle. Il n'y a que des mères singulières. Et chacune sait, au fond d'elle, ce qui est bon pour son enfant.

Mon avis :
J'ai assez peu de choses à dire sur ce titre. Je l'ai trouvé très intéressant, bien que certaines histoires soient plus pertinentes que d'autres.
Paradoxalement j'ai trouvé André, le psychologue et auteur du livre, très attachant même si ce n'est pas le sujet principal.
Ce récit est déculpabilisant pour toutes les femmes qui sont mères et qui pourraient se remettre en question. Il est bien écrit, simple et bien mené. L'auteur va au but, et ne passe pas par des détours pour dire les choses.
Il est découpé en histoires courtes et intéressantes, qui sont autant de portraits de femmes.

Je n'ai pas de point négatif à relever, je recommande ce récit pour les mères mais pas seulement. C'est un livre intéressant et enrichissant, à mettre entre toutes les mains.


André Agard-Maréchal, Dans les silences des mères, Albin Michel, 2007, 166 pages.

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Jonas Jonasson

Résumé :
Franchement, qui a envie de fêter son centième anniversaire dans une maison de retraite en compagnie de vieux séniles, de l'adjoint au maire et de la presse locale ?
Allan Karlsson, chaussé de ses plus belles charentaises, a donc décidé de prendre la tangente. Et, une chose en entraînant une autre, notre fringuant centenaire se retrouve à trimballer une valise contenant 50 millions de couronnes dérobées - presque par inadvertance - à un membre de gang. S'engage une cavale arthritique qui le conduira à un vieux kleptomane, un vendeur de saucisses surdiplômé et une éléphante prénommée Sonja...

Mon avis :
Allan est un centenaire qui décide le jour de son anniversaire d'échapper à la fête, aux journalistes, et à l'agitation de la maison de retraite. Il rencontre Julius, un septuagénaire qui squatte dans une gare désaffectée. Les deux hommes deviennent amis et complices et décident de quitter leur gare. Sur leur chemin ils rencontrent Benny, un vendeur de saucisse quinquagénaire qu'ils engagent en guise de chauffeur. Pendant que la police commence son enquête pour retrouver Allan, les trois hommes atterrissent chez Gunilla, à la Maison du lac, et ce n'est que le début de leur aventure.

J'ai beaucoup aimé le fait que le lecteur en sache plus que les protagonistes. En effet l'auteur nous en apprend plus sur chaque personnage en faisant des digressions expliquant le pourquoi de chaque événement. On apprend par exemple qu'Allan, le héros de notre roman, n'en ai pas à sa première bêtise. Ancien artificier, c'est un habitué de l'action !

Les péripéties qui arrivent à nos protagonistes sont toutes plus barrées les unes que les autres, et quand vous pensez avoir tout vu, l'auteur en remet une couche !

Pour conclure je me suis régalée à la lecture de ce livre, et je vous le recommande chaudement !


Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Pocket, 2011, 2009 pour la première édition, 542 pages. Traduit du suédois pas Caroline Berg.

Le second souffle, Philippe Pozzo di Borgo

Résumé :
Il est insupportable, vaniteux, orgueilleux, brutal, inconstant, humain. Sans lui, je serais mort de décomposition.
Abdel m'a soigné sans discontinuité, comme si j'étais un nourrisson. Attentif au moindre signe, présent, pendant toutes mes absences, il m'a délivré quand j'étais prisonnier, protégé quand j'étais faible. Il m'a fait rire quand je craquais.
Il est mon diable gardien. P.P.d.B.

L'histoire vraie de la rencontre improbable du riche tétraplégique et du jeune beur de banlieue qui a inspiré le film Intouchables.

Mon avis :
J'ai acheté ce livre pour deux raisons. Déjà je voulais lire des récits sur le handicap, et ensuite car j'ai beaucoup aimé l'adaptation, Intouchables.

D'abord je tiens à dire qu'il est très fluide. Je l'ai dévoré d'une traite, en quelques heures. Les chapitres sont courts et le fait que l'auteur raconte des petites anecdotes, fasse des digressions, et alterne les descriptions de son quotidien de personne handicapée, donne envie d'avancer dans la lecture.

J'ai préféré la première partie à la seconde, Le diable gardien, que j'ai trouvé beaucoup plus philosophique et que je n'ai pas trop comprise.

J'ai été étonnée car connaissant le film, je pensais que l'histoire tournait beaucoup plus autour de l'Aide de vie, Abdel, et sa relation avec Philippe, or l'auteur nous parle presque plus de sa relation avec sa femme Béatrice.
A propos d'Abdel, j'ai été encore une fois assez surprise car ayant en tête le personnage interprété par Omar Sy, je le pensais drôle et très attachant, tandis qu'il est plutôt agressif, dangereux au volant et assez imprévisible. Certes c'est un Aide de vie dévoué et consciencieux, mais je l'ai peu pourtant apprécié.

Pour conclure je me suis régalée, et bien que je l'ai trouvé très loin de l'adaptation, je vous le recommande !


Philippe Pozzo di Borgo, Le second souffle, Bayard 2001 pour la première publication, Livre de Poche 2011 pour ma version, 257 pages.

vendredi 20 octobre 2017

Fight Club, Chuck Palahniuk

Résumé :
Laisse-moi te parler de Tyler. Tyler dit : les choses que tu possèdes finissent toujours par te posséder. C'est seulement après avoir tout perdu que tu es libre de faire ce dont tu as envie. Le fight club t'offre cette liberté.
Première règle du fight club : Tu ne parles pas du fight club.
Deuxième règle du fight club : Tu ne parles pas du fight club.
Tyler dit que chercher à s'améliorer, c'est rien que de la branlette. Tyler dit que l'autodestruction est sans doute la réponse.

Mon avis :
J'ai ce roman dans ma PAL depuis très longtemps et je ne sais même pas pourquoi je ne l'en ai sorti que maintenant ! A la recherche d'une nouvelle lecture, mes yeux se sont posés sur celui-ci et en lisant quelques lignes pour voir s'il me tentait, je n'ai tout simplement plus pu le lâcher ! Je l'ai dévoré en deux jours. Je me suis tout simplement régalée à la lecture de ce livre.

Tout d'abord j'ai adoré le style. Les phrases sont comme des vers ; c'est rythmé, c'est beau à entendre, c'est poétique, en un mot je me suis régalée !

Quand au fond, j'ai adoré les protagonistes. J'ai adoré le fait que  l'histoire soit totalement barrée. j'ai aussi adoré les digressions et le fait que l'auteur jouait avec l'espace temporel.

Pour tout dire, je n'ai pas de point négatif à relever, c'est un coup de coeur. Je vous recommande chaudement la lecture de ce livre, et moi je vais de ce pas regarder le film !


Chuck Palahniuk, Fight Club, Folio SF, 1999, 1996 pour la première édition, 290 pages. Traduit de l'américain par Freddy Michalski.

Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, Katherine Pancol

Résumé :
Souvent la vie s'amuse.
Elle nous offre un diamant, caché sous un ticket de métro ou le tombé d'un rideau. Embusqué dans un mot, un regard, un sourire un peu nigaud.
Il faut faire attention aux détails. Ils sèment notre vie de petits cailloux et nous guident. Les gens brutaux, les gens pressés, ceux qui portent des gants de boxe ou font gicler le gravier, ignorent les détails. Ils veulent du lourd, de l'imposant, du clinquant, ils ne veulent pas perdre une minute à se baisser pour un sou, une paille, la main d'un homme tremblant.
Mais si on se penche, si on arrête le temps, on découvre des diamants dans une main tendue...
Et la vie n'est plus jamais triste. Ni le samedi, ni le dimanche, ni le lundi...

Mon avis :
J'ai lu ce troisième tome bien longtemps après avoir lu les deux premiers. Après avoir fait une pause dans cette série, j'ai eu envie de retrouver les personnages. Pourtant je ne peux pas dire que je l'ai dévoré, loin de là. J'ai lu ce roman sur plusieurs mois, ne faisant qu'interrompre ma lecture pour intercaler d'autres livres. Malgré tout, à chaque fois que je le reprenais, j'étais heureuse de me replonger dans l'histoire, et je n'étais jamais perdue bien longtemps. C'est ce que j'adore avec les romans de Katherine Pancol ! Ces personnages sont tellement bien décrits, tellement bien incarnés et réalistes, que c'est comme retrouver des amis qu'on a pas vu depuis longtemps ; on se souvient vite de leurs derniers déboires et de leurs dernières péripéties.

L'écriture de Katherine Pancol est très immersive. J'aimais me réserver du temps de lecture avec ce livre quand je savais que je pourrais lire plusieurs heures tranquilles, et je me plongeais totalement dans l'histoire, auprès des personnages.

J'ai particulièrement aimé Hortense qui, si elle se donnait des airs supérieurs et assez désagréables dans le deuxième tome, se révèle ici humaine et intéressante. J'ai aussi beaucoup d'affection pour Joséphine qui s'essoufflait un peu dans le tome précédent et qui retrouve ici une deuxième jeunesse grâce à l'écriture. J'ai savouré la voir se plonger corps et âme dans l'écriture et ressentir que Katherine Pancol lui donnait ses propres conseils pour construire son récit.

Pour conclure je vous recommande bien sûr la lecture de cette trilogie, définitivement feel-good !

 
Katherine Pancol, Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, 1er avril 2010, Albin Michel, 852 pages.

jeudi 19 octobre 2017

Le feu libérateur, Pierre Lévy

Résumé :
Auteur de livres sur la cyberculture, le virtuel, l'intelligence collective, Pierre Lévy décrit les étapes de sa recherche spirituelle, évoquant les crises par lesquelles il est passé, les manœuvres des "méchants" qu'il a dû contrecarrer, et, finalement, l'éveil en lui de la force qui l'anime désormais. Chaque phrase est l'expression d'une expérience directe ; ce qui donne cette impression troublante du vivant, du vécu, avec tout ce que cela implique d'analyses, de constats dérangeants et de résolutions. Cette métamorphose, qui vient du plus profond de l'être, a quelque chose à voir avec les enseignements bouddhistes, ceux de la kabbale, sans oublier la sagesse des anciens. De la lecture de cet ouvrage, on ressort ragaillardi, transfiguré par la force que seuls savent dispenser ceux qui ont trouvé un véritable équilibre. 

Mon avis :
J'ai lu ce livre il y a plusieurs années et il m'avait énormément apporté, j'ai donc voulu le relire en février dernier, et j'ai retrouvé ce qui m'avait autant plu. Ce livre est un petit bonbon qui nous fait voir la vie sous un autre angle. Je me souviens qu'au départ ce qui m'avait fait me diriger vers ce livre au rayon littérature d'un supermarché, c'est sa couverture si colorée. Et quelle bonne chose se fut qu'il croise ma route !

Ce livre est en effet très enrichissant. Le mien est rempli de post-it, c'est dire à quel point je veux garder des passage en mémoire et pouvoir les relire quand le besoin s'en fait sentir.

Le livre se divise en chapitres présentant chacun un thème, comme par exemple l'éthique, le mal, la solitude, et j'en passe. On peut le lire de la première page à la dernière, mais on peut aussi ne choisir qu'un thème et lire un paragraphe ou deux.

Tout en étant très spirituel, sans pour autant tomber dans le prêche ou dans la promotion d'une religion, cet ouvrage reste toujours assez pragmatique et ancré dans le réel malgré tout. Les conseils qu'ils prodiguent sont concrets. Je pense notamment à une leçon de méditation qui m'avait beaucoup marquée, et qui donne des pistes concrètes pour se mettre à méditer.

Pour conclure j'adore ce livre, il est pour moi un incontournable et je vous le recommande.

 
Pierre Lévy, Le feu libérateur, Arléa poche, 2006, 258 pages.

Connexions avec l'au-delà, Reynald Roussel

Résumé :
Le grand tourment des hommes, de toutes religions ou croyances, réside dans cette incapacité à pouvoir cerner la réalité de l'au-delà. De tout temps, les hommes ont essayé de l'imaginer, d'imaginer ses formes, ses paysages, ses couleurs, de l'architecturer en sphères, plans ou autres paliers. Pourtant, ils continuent à se heurter désespérément au mystère des mystères. Aussi, l'auteur nous parle de la médiumnité avec des mots simples qui sont le reflet d'une expérience authentique. Un ouvrage qui nous propose une nouvelle approche de la vie … et de la vie après la vie.

Mon avis :
Je me suis procurée ce livre un peu par hasard, il me semble que c'était un soir en faisant un tour à l'espace culturel de ma ville, car j'aimais bien à l'époque me prendre régulièrement des ouvrages traitant de la vie après la vie. Tout ça pour dire qu'il ne m'a pas été recommandé, et ce n'est pas le meilleur que j'ai lu.

D'abord contrairement à certains autres livres du genre, celui-ci est assez axé sur la religion. Cet élément m'a un peu gêné mais ça reste assez personnel.
Globalement j'ai apprécié ma lecture. Par exemple un chapitre que j'ai trouvé intéressant est celui sur des personnages historiques qui avaient vécu des expériences de médiumnité, comme Jeanne D'arc ou encore Raspoutine.

En revanche au niveau de la forme, quelques maladresses, un style parfois peu fluide qui ralentit la lecture dans la mesure où c'est comme si l'auteur cherchait à faire de belles tournures de phrases, mais ça donne un côté un peu lourd et maladroit. Je n'ai pas dévoré ce livre comme ça a pu être le cas de certains autres. J'ai même envisagé d'arrêter au bout de 20 pages.

En un mot si le sujet vous intéresse je ne vous conseille pas de commencer par cet ouvrage. Je ne l'ai personnellement pas trop aimé mais je ne le déconseille pas non plus. Je serais curieuse d'avoir vos avis si vous l'avez lu.


Reynald Roussel, Connexions avec l'au-delà, Editions trajectoire, février 2009, 159 pages

vendredi 6 octobre 2017

Comment les morts s'expriment, Christophe Barbé

Résumé :
Que se passe-t-il pour vos êtres chers lorsqu'ils quittent ce monde pour aborder les rives de l'Au-Delà ? 

Si vous savez maintenant que la mort est la continuité de la vie, peut-être ne savez-vous pas que vos aimés dans l'Invisible cherchent à vous prouver qu'ils sont toujours vivants et qu'ils ne vous quitteront jamais. 

Mais quels moyens vont-ils utiliser pour se manifester à vous ? Que ce soit par les songes, les odeurs, au travers d'occurences, par le biais d'un magnétophone ou d'un écran de télévision... ils n'ont qu'un seul but, faire que leurs signes soient reconnus, car ils annoncent le début de la communication.

Christophe Barbé, en contact avec l'Au-Delà depuis l'enfance, évoque dans ce second livre plusieurs phénomènes troublants et expose un large panel de signes envoyés par l'Invisible.
Parallèlement, il vous invite à accompagner dans l'astral, une entité qui vient de quitter ce monde. Vous suivrez son évolution, son combat quotidien pour se manifester à ceux qu'elle aime sur terre, à ceux qui la croient "morte" ! Heureusement, elle fera des rencontres dans l'autre dimension et sera aidée. Sa mission ne sera pas facile tant les moyens de communication sont régis par d'autres réalités, vraisemblablement  beaucoup plus subtiles, codées et symboliques. Parviendra-t-elle à se manifester ? Arrivera-t-elle surtout à faire accepter à ceux qui sont sur terre ce qu'ils ont toujours jugé inconcevable ? Une chose est sûre, elle sait mieux que quiconque, que de petits signes peuvent être à l'origine de grandes joies.

Mon avis :
Selon moi le message à retenir de ce livre est celui de s'attendre à recevoir des signes de nos proches disparus pour en recevoir. Si on reste perplexe et obtus, on passera forcément à côté des éventuels signes reçus.

L'auteur dresse la liste des différents types de signes que l'on peut recevoir de l'au-delà, et en ça rien de nouveau car dans cette littérature les ouvrages se recoupent beaucoup. En effet je connaissais déjà chacun des moyens de communication évoqués, pour les avoirs découverts dans d'autres livres. Mais justement le fait que tous les livres ésotériques se recoupent est quelque chose de positif car ça prouve selon moi que les auteurs n'inventent rien et qu'il y a bien du factuel dans ce qu'ils évoquent.

A travers les différents chapitres, l'auteur alterne entre l'explication scientifique des différents modes de communication avec l'au-delà ; et la narration de l'histoire d’Élisabeth, une petite fille que va bientôt mourir au début du roman, et que l'on va accompagner dans son passage vers l'au-delà.

Ce livre est bien construit, très clair et très intéressant.

Certes il ne m'a rien apporté de très nouveau personnellement mais je ne lui en tiens pas rigueur car j'ai déjà lu énormément de livres sur le sujet, le meilleur selon moi étant, je pense, Karine après la vie de Didier Van Cauwelaert.


Christophe Barbé, Comment les morts s'expriment, Kymzo, 1er octobre 2007, 320 pages

jeudi 5 octobre 2017

Si c'est un homme, Primo Levi

Résumé :
"On est volontiers persuadés d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce.
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité." Angelo Rinaldi

Mon avis :
Ce roman fait partie des piliers de la littérature traitant des faits de la 2nde guerre mondiale. On l'étudie souvent dès le collège mais pour ma part je n'avais jamais eu l'occasion de le lire. J'avais donc ce roman dans ma PAL depuis un petit bout de temps car je me l'étais procuré pour le lire un jour. C'est un peu par hasard que j'ai décidé de le lire, et je ne regrette pas. 

J'ai beaucoup aimé ma lecture. Primo Levi raconte son passage en camp de concentration, celui de la Buna, situé proche d'Auschwitz. Il raconte comment il a pu se sortir de chaque mauvais pas, et comment il a eut la chance de pouvoir en ressortir vivant. Ce que j'ai beaucoup aimé c'est que ce livre se distingue des autres témoignages du même genre car l'auteur ne parle que de ce qu'il vécu personnellement. Ainsi il ne parle pas des chambres à gaz par exemple.

La narration est simple, comme s'il était en face de nous, à nous raconter son histoire sans effet de style, et cela nous donne une vision d'autant plus authentique de son histoire. J'ai appris beaucoup de choses en lisant ce livre, malgré avoir lu d'autres témoignages sur l'internement dans les camps. J'ai trouvé que Primo Levi abordait la question sous un angle nouveau. Par exemple il nous parle beaucoup de la coopération entre prisonniers, du trafic d'objets et du fait que malgré ce qu'on peut croire, c'était toléré par les kapos.

Je pense que ce livre est vraiment très intéressant, d'autant plus qu'il reste sobre dans l'horreur décrite. L'auteur ne s'attarde pas sur les atrocités commises, et se concentre plus sur la société créée au sein du camp, avec sa hiérarchie et ses règles.

Pour conclure je recommande vraiment la lecture de ce livre à toutes les personnes intéressées par le sujet.


Primo Levi, Si c'est un homme, Pocket, 314 pages, 1958 pour la première publication, 1987 pour la traduction française. Traduit de l'italien par Martine Schruoffeneger.