mardi 28 août 2018

My life matters, Jay Coles

Résumé :
«  Je n’oublierai jamais Tyler. Je ne veux pas que le reste du monde l’oublie non plus.  »

Marvin Jonhson, 17 ans, est un excellent élève qui fait tout pour éviter les ennuis. Mais quand on est noir dans une Amérique de blancs, les ennuis ne sont jamais loin. Lorsque Tyler, son frère jumeau, va à une soirée organisée par un gang du quartier, Marvin l’accompagne, avec la ferme intention de veiller sur lui.
Soudain, c’est le chaos. Descente de police, coups de feu. Marvin perd son frère dans la panique. Le lendemain matin, Tyler n’est toujours pas à la maison. Aucune nouvelle de lui. Lentement, la réalité s’impose  : il a disparu.
Pendant les jours qui suivent, Marvin et sa mère cherchent Tyler sans relâche. Jusqu’à ce qu’on leur annonce que le corps de Tyler a été retrouvé. Mais la vidéo qui tourne sur le web raconte une histoire encore plus glaçante  : Tyler a été abattu par un policier, alors qu’il essayait de rentrer chez lui.
Après ce drame, les réseaux sociaux s’emparent de l’histoire. Marvin semble être le seul à ne pas oublier que Tyler était plus qu’un fait divers…

Mon avis :
J'ai reçu ce livre en format numérique grâce à un tout récent partenariat avec Net Galley, merci à l'éditeur pour sa confiance.

Ce roman est vraiment incroyable. Ce fût un énorme coup de coeur, et je l'ai dévoré, n'arrivant tout simplement pas à en sortir.

Concernant la forme,  le style est incroyablement fluide, les pages se tournent sans même qu'on s'en rende compte. L'auteur a dosé son rythme à merveille. L'attention du lecteur est maintenue d'un bout à l'autre du récit.

Concernant le fond, on suit Marvin, un jeune homme de dix sept ans, qui nous raconte la condition des noirs de nos jours aux États-Unis. Il nous raconte les violences policières, les injustices, et le fait que lorsqu'on est noir aux États-Unis, on part avec un handicap.

Ce roman est tellement représentatif de ce qui se passe dans le monde, qu'il en est terriblement puissant.

Je me suis sentie particulièrement concernée par ce roman, ayant assisté moi-même à des violences policières et à un abus de pouvoir il y a de ça deux ans. Ces faits existent, et ça n'arrive pas qu'aux autres.

Je vous recommande plus que chaudement ce livre, c'est une pépite, ne passez pas à côté !


Jay Coles, My life matters, Hachette, 04 juillet 2018, 260 pages, traduction de Brigitte Hébert.

Apprendre à dire non, Delphine Barrais

Résumé :
Apprendre à dire non NON : ces 3 lettres ne font pas partie de votre vocabulaire ? Dans un milieu professionnel et personnel vous ne parvenez jamais à refuser quoi que soit à vos interlocuteurs ? Il est peut-être temps de vous interroger et de vous demander pourquoi vous culpabiliser et comment y remédier, car dire non c'est faire preuve de professionnalisme, c'est donner de la force à vos engagements pour mieux vous faire respecter. Ce guide vous invite à vous poser les bonnes questions pour enfin apprendre à dire non. > De quoi suis-je capable aujourd'hui ? > Pourquoi est-il si difficile de dire « non » ? > Comment trouver les bons mots ? De nombreux tests, exercices et témoignages vous accompagnent dans cette voie. Delphine BARRAIS est journaliste indépendante. Elle travaille pour la presse magazine (Côté Mômes, Impact Médecine) après des débuts en presse quotidienne (Ouest-France). Elle est l'auteur d'une dizaine de guides de management (efficacité professionnelle et développement personnel). 

Mon avis :
Ce livre m'a été offert par une amie pour mon anniversaire, après que l'on ai parlé quelques mois plus tôt du fait que j'avais du mal à dire non, et je l'en remercie (Plume si tu passes par là ! :))

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage. Je l'ai trouvé enrichissant et très intéressant. Il nous donne des pistes de développement personnel en nous expliquant de commencer par une phase d'introspection, à savoir se demander dans quelles situations on ne parvient pas à dire non, auprès de quelle sphère (privée, loisirs, professionnelle,...) pour en apprendre plus sur soi et comprendre comment réussir à s'affirmer.

Il nous explique également comment réussir à imposer son point de vue sans brusquer les autres ni les mettre dans l'embarras, comme par exemple trouver une solution alternative pour qu'ils ne soient pas obligé de faire appel à nous pour telle ou telle tâche.

Quand on se dirige vers ce genre d'ouvrage, c'est souvent car on est quelqu'un d'assez effacé, qui a des difficultés à s'imposer, et l'auteur aborde aussi cet élément. C'est un vrai livre de développement personnel qui fait du bien et duquel on sort motivé et confiant.

Le seul reproche que je ferais à cet ouvrage concerne l'un des tests qui le compose. En effet je pense qu'il a mal été relu car les réponses sont faussées. Je m'explique, quand on arrive à la fin du test pour découvrir notre résultat, on s'aperçoit que les réponses correspondant aux difficultés à dire non renvoient en fait aux résultats de quelqu'un qui serait sûr de lui. Du coup on pense qu'on est en accord avec le non alors que c'est le contraire, et vice-versa.

Pour conclure, mise à part ce petit bémol, qui sera corrigé en un clin d’œil dans une réédition, je trouve cet ouvrage très réussi et chacun devrait l'avoir dans sa bibliothèque pour le consulter au besoin. Je vous le conseille.


Delphine Barrais, Apprendre à dire non, Studyrama edition, mars 2011, 128 pages

Le baiser au lépreux, François Mauriac

Résumé :
Jean Péloueyre est riche, mais d’une laideur peu soutenable. Or voici que pour des raisons pécuniaires on arrange son mariage avec la jolie Noémi d’Artiailh. Les deux jeunes époux vont connaître un conflit parallèle, lui entre son amour et la conscience de sa laideur, elle entre son désir d’être une authentique épouse chrétienne et sa répugnance physique pour le mari qu’on lui a imposé. Paru en 1922, Le Baiser au lépreux fit scandale et imposa l’univers mauriacien, où les turpitudes cachées des familles bourgeoises se mêlent aux thèmes du romancier chrétien. Il marque le début d’une série de chefs-d’œuvre, qui culminera avec Thérèse Desqueyroux et Le Nœud de vipères.

Mon avis :
J'ai souhaité lire ce livre pour plusieurs raisons ; d'une part ma maman m'a prêté ce livre récemment après l'avoir lu et me l'avoir recommandé, et d'autre part je suis tombée sur les instastories de Lemon June qui donnait son avis au fil de sa lecture, et qui a fini de me convaincre !

C'est un roman très bien écrit, le style est fluide et le personnage de Jean est très attachant ; cependant il m'a un peu laissée perplexe.

Je comprends qu'il traite de l'image de soi et de la façon dont cela peut influencer notre vie, mais je n'ai pas forcément compris le parti pris de l'auteur.

Tout est du point de vue de Jean, ainsi tout est exagéré car il a une piètre perception de lui-même. Il se décrit comme ignoble, repoussant, rebutant, alors que si l'on se réfère à la description qu'en fait l'auteur, ce n'est juste pas un canon de beauté, car il a le visage un peu ingrat.

Je n'ai pas bien saisi le rapport de Jean avec son épouse Noémi. Cette-dernière ne m'a pas convaincu, je la trouve assez superficielle et pas assez creusée. Elle semble malheureuse en présence de Jean mais encore une fois il s'agit uniquement du point de vue de Jean et on n'a pas sa propre version des faits.
Pour autant , sans spoiler, son discours change radicalement à la fin du roman et cela m'a un peu laissée perplexe.

En conclusion j'ai beaucoup apprécié ma lecture, mais je n'ai pas forcément saisi la morale que voulait inculquer l'auteur. Si vous avez lu ce roman, je serai curieuse de savoir comment vous l'avez compris.


François Mauriac, Le baiser au lépreux, Livre de Poche, 1922, 177 pages.

mercredi 22 août 2018

L'espoir des Neshov, Anne B Ragde

Résumé :
Après des années de splendeur puis de misère, la ferme des Neshov est désormais à l'abandon et la famille éclatée. 

Seul à Trondheim, Margido s'est tourné vers Dieu et se voue à son entreprise de pompes funèbres, mais peine à s'épanouir dans sa vie privée. À la tombée du jour, ni les tartines trop riches, ni les soirées dans son sauna personnel ne comblent le vide. 

À Copenhague, en revanche, pour son frère Erlend et son compagnon Krumme, désormais heureux parents de trois bambins, les journées ne connaissent aucun répit. Pris dans le tourbillon des couches, des biberons et des bobos, ils en viendraient presque à s'oublier eux-mêmes. 
Quant à leur nièce Torunn, installée à Oslo avec Christer, elle s'interroge sur l'avenir d'une relation dans laquelle tromperies et résignation ont succédé à un temps de folle passion. 
À quarante ans, les choix qui se profilent seront cruciaux. 

Une famille, quatre destins, quatre existences ancrées dans des réalités bien différentes que chacun questionne afin de trouver sa place dans le monde. 

Mais après tout, la vie n'est-elle pas cette quête permanente portée par l'espoir de trouver sa plénitude ?

Mon avis :
J'ai beaucoup aimé ce quatrième tome. Il y a encore une fois beaucoup de dynamisme et de rythme. Il y a aussi dans l'écriture d'Anne B Ragde beaucoup d'humour et de légèreté pour contrebalancer des sujets graves et importants.

J'ai pour ma part lu ce tome très peu de temps après le troisième, mais dans le cas contraire, l'auteure fait un petit rappel au début du récit de ce qui est arrivé aux différents protagonistes dans les tomes précédents. J'ai trouvé ça plutôt bien pensé car c'est très court, ça permet juste de se remémorer le tome précédent pour repartir pleinement dans le quatrième.
 
Les personnages sont tous très attachants. Dans ce tome on s'attache beaucoup au personnage de Torunn : j'ai beaucoup aimé les moments un peu introspectifs où elle s'interroge sur sa vie, sur ses vrais besoins et sur ses remises en question.
On en apprend plus sur Margido également, ce que j'ai beaucoup aimé car j'ai de l'affection pour ce personnage. Lui qui travaille dans les pompes funèbres donne aux gens une première impression assez austère, comme dit Torunn : "un rectangle gris", alors qu'en réalité sous son apparence distante et froide se cache un homme fiable, très humain, spirituel, et sincèrement gentil.

Quant à la fin, elle est celle qui parait la plus logique. L'auteure aurait pu amener ce dénouement à la fin du troisième tome, pour autant ce dernier tome nous permet de savourer encore plus la résolution de cette saga.

Pour conclure je vous recommande chaudement cette série qui est vraiment très bien écrite, qui se place dans son époque, avec des sujets actuels, et surtout qui permets de soulever des problématiques très diverses desquelles on ressort enrichi.


Anne B Ragde, L'espoir des Neshov, 10/18, 2017, 2016 pour la première publication, 358 pages.

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Ma chronique du tome 1 était postée sur mon ancien blog
Ma chronique du tome 2 (lien)
Ma chronique du tome 3 (lien)

dimanche 19 août 2018

Le crime est notre affaire, Agatha Christie

Résumé :
Le couple Beresford s’ennuie : elle à la maison, lui dans son bureau des Services Secrets britanniques. Aussi quand le chef des services spéciaux leur propose de reprendre une agence internationale de détectives, ils sautent sur l’occasion, trop heureux d’être à nouveau ensemble sur le terrain. En dix-sept nouvelles, Agatha Christie va mettre en scène ce couple qu’elle adore et auquel elle s’identifie : les Beresford, des détectives drôles et futés auxquels aucune affaire ne résiste. C’est aussi l’occasion en dix-sept pastiches, de rendre hommage aux grands noms de la littérature de « détection » anglo-saxonne : le Père Brown, Chesterton, la Baronne Orczy… sans oublier Sherlock Holmes bien sûr !

Mon avis :
Ce roman est la suite de Associés contre le crime. Je l'ai donc lu juste après. Je n'ai pas grand chose à ajouter, ayant déjà tout dit dans ma chronique du premier tome.

On suit Tommy et Tuppence qui gèrent une agence de détectives privés depuis que le chef de la police le leur a suggéré. Les enquêtes sont très bien menées, et on peut jouer le jeu d'en découvrir le dénouement en même temps que nos détectives. Le chapitre intitulé L'agent n°16 a été mon enquête préférée.

Le couple fait beaucoup de références à d'autres détectives célèbres à travers la littérature ce qui est assez ludique. C'est un roman qui se lit très rapidement, qui est très bien mené, et qui saura vous faire passer un agréable moment de lecture.


Agatha Christie, Le crime est notre affaire, éditions du Masque, 1972, 186 pages.

Associés contre le crime, Agatha Christie

Résumé :
Tommy et Tuppence Beresford, après avoir traversé la période héroïque et combien excitante de la Résistance, s'ennuient quelque peu. Le douillet train-train de la vie quotidienne et leur amour sans orage commencent à leur peser. Tommy et Tuppence rêvent d'aventures exaltantes et, à force d'être souhaitée, l'aventure arrive avec la proposition qui leur est faite de diriger une agence de détectives... C'est là le point de départ d'une série d'entreprises périlleuses et variées dont le sympathique jeune couple se tirera toujours au mieux... 

Mon avis :
J'ai décidé de lire ce roman pour le challenge week-end à 1000. C'est en effet un court roman qui se lit très vite, et que j'ai bien aimé.
Dans ce roman on suit Tuppence et Tommy Beresford qui s'ennuient un peu et qui sont en manque d'actions.
Mr Carter, chef de la police mais également un de leurs amis, a racheté l'"Agence internationale de détectives privés Théodore Blunt" et leur propose officieusement de la gérer à eux deux. Ils se lancent donc dans cette nouvelle aventure et ont le champ libre pour la gérer comme ils le souhaitent.

Les différentes enquêtes qui s'ensuivent sont bien menées et intéressantes. Le style est fluide, et il y a beaucoup d'humour.  Les chapitres se suivent et chaque chapitre relate une enquête, alors certaines enquêtes sont un peu moins prenantes que d'autres, mais globalement le récit est très sympa.

Le couple formé par Tommy et Tuppence est très attachant. De plus je me suis vraiment prise au jeu et j'ai bien aimé m'interroger sur le dénouement des intrigues.

Pour conclure c'est un roman policier réussi et très sympathique, que je vous recommande.


Agatha Christie, Associés contre le crime, éditions du Masque, 1972, 186 pages.

La planète des singes, Pierre Boulle

Résumé :
Y a-t-il des êtres humains ailleurs que dans notre galaxie ? C'est la question que se posent le professeur Antelle, Arthur Levain, son second, et le journaliste Ulysse Mérou, lorsque, de leur vaisseau spatial, ils observent le paysage d'une planète proche de Bételgeuse : on aperçoit des villes, des routes curieusement semblables à celles de notre Terre. Après s'y être posés, les trois hommes découvrent que la planète est habitée par des singes. Ceux-ci s'emparent d'Ulysse Mérou et se livrent sur lui à des expériences. Il faudra que le journaliste fasse, devant les singes, la preuve de son humanité...

Mon avis :
Avant de lire ce livre, j'avais vu les adaptations avec Andy Serkis dans le rôle de César, à savoir les plus récentes ; et j'avais aussi vu la première adaptation (celle de 1968) avec Charlton Eston.

Pour la petite anecdote, je me souviens avoir parlé de ce livre avec une prof en 2nde, et c'est elle qui m'avait donné envie de le lire, ça fait donc depuis 2007 que ce roman est dans ma PAL, sans commentaire ! Alors j'ai lu ce roman en lecture commune avec Fabien, c'est notre 3ème LC, et si les précédentes ne furent pas fameuses (deux abandons pour ma part), celle-ci fut une réussite ! En effet je me suis régalée ! 

En lisant les premières pages j'ai d'abord été déboussolée de découvrir les astronautes Phyllis et Jinn dans leur vaisseau. Je ne me souvenais plus que l'histoire commençait de cette façon. Dès cette scène d'ouverture, l'auteur à réussi à m'immerger dans son histoire.

J'ai beaucoup aimé la relation entre Zira la scientifique de la planète Soror et Ulysse notre héros. Ils échangent leurs connaissances et c'est assez intéressant.

Le style est vraiment fluide et le rythme est très bien géré. On ne peut s'empêcher de tourner les pages pour découvrir les péripéties qui arrivent à nos protagonistes.
Autre élément, les images du film me revenait en tête au fur et à mesure de ma lecture, ce qui était plutôt chouette.

J'ai particulièrement adoré la fin, qui m'a vraiment étonnée. Je ne me souvenais plus de la fin du film et j'ai donc savouré pleinement les dernières pages du livres. J'ai en effet vraiment adoré le retournement de situation, qui m'a fait l'effet d'un mauvais rêve qu'aurait fait Ulysse ; il se réveille et s'aperçoit que ce n'était pas un cauchemar. Je n'en dis pas plus, mais je ne peux que vous recommander de lire ce livre si ce n'est pas déjà fait !


Pierre Boulle, La planète des singes, Pocket, 1963, 189 pages.

La chronique de Fabien (lien)

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Je profite de ce billet pour faire un point sur les différentes adaptations, car j'aimerais bien me lancer le challenge de toutes les voir.

  • 1ère adaptation : La planète des singes (1968)

Film de Franklin J. Schaffner avec Charlton Heston, Roddy McDowall, Kim Hunter

  • 2ème adaptation : Le secret de la planète des singes (1970)

Film de Ted Post avec James Franciscus, Kim Hunter, Maurice Evans

  • 3ème adaptation : Les évadés de la planète des singes (1971)
Film de Don Taylor avec Roddy McDowall, Kim Hunter, Bradford Dillman

  • 4ème adaptation : La conquête de la planète des singes (1972)
Film de J. Lee Thompson avec Roddy McDowall, Don Murray, Natalie Trundy

  • 5ème adaptation : La bataille de la planète des singes (1973)
Film de J. Lee Thompson avec Roddy McDowall, Claude Akins, Natalie Trundy

  • 6ème adaptation : La planète des singes (2001)
Film de Tim Burton avec Mark Wahlberg, Tim Roth, Helena Bonham Carter

  • 7ème adaptation : La planète des singes : Les origines (2011)
Film de Rupert Wyatt avec Andy Serkis, James Franco, Freida Pinto

  • 8ème adaptation : La planète des singes : l'affrontement (2014)
Film de Matt Reeves avec Andy Serkis, Jason Clarke, Gary Oldman

  • 9ème adaptation : La planète des singes : Suprématie (2017)
Film de Matt Reeves avec Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn


Running man, Stephen King

Résumé :
Premier quart du xxie siècle. La dictature s’est installée aux États-Unis. La télévision, arme suprême du nouveau pouvoir, règne sans partage sur le peuple. Une chaîne unique diffuse une émission de jeux suivie par des millions de fans : c’est « La Grande Traque ». Ben Richards, un homme qui n’a plus rien à perdre, décide de s’engager dans la compétition mortelle.
Pendant trente jours il devra fuir les redoutables « chasseurs » lancés sur sa piste et activement aidés par une population encouragée à la délation. Tous les moyens sont bons pour éliminer Ben Richards…
Dans ce livre terrifiant, le maître incontesté du suspense, le grand écrivain américain Stephen King, alias Richard Bachman, nous fait vivre cette diabolique course contre la mort sans nous laisser un instant de répit. Fascinant.

Mon avis :
Toujours dans l'optique de découvrir la bibliographie de Stephen King, j'ai découvert Running Man après que mon copain m'ait dit avoir adoré. De plus ça fait assez longtemps que je voulais découvrir ce livre.
Pour la petite anecdote, je l'ai commencé un peu par hasard un mercredi soir alors que je prenais un bain et que je voulais lire. Je venais d'arroser par mégarde ma lecture en cours (oups!), je l'ai donc mise à sécher et j'ai attrapé ma liseuse ! J'ai donc lu ce roman en eBook. En plus c'est un livre très court qui se lit très rapidement.

J'ai une relation assez compliquée avec Stephen King, je suis passée à côté de plusieurs de ses romans, comme Dreamcatcher ou Histoire de Lisey ; mais à côté de ça j'ai adoré certains autres de ses récits (Misery, La Ligne verte ou encore Marche ou crève). Du coup je ne sais jamais à quoi m'attendre en découvrant un nouveau roman. Et pour le coup, j'ai adoré Running man !

Dans ce roman on suit Ben Richards qui va tenter de participer à un jeu télévisé pour aider sa famille financièrement. Sa femme Sheila ne travaille pas et se prostitue parfois pour gagner quelques euros pour payer des médicaments à leur fille Cathy qui souffre de la grippe. Rappelons que nous sommes dans un roman d'anticipation sous un régime totalitaire.

Le rythme est vraiment très bien mené. Les chapitres sont décroissants, en compte à rebours. On suit l'inexorable avancée du temps vers une chute que l'on devine dramatique.

J'ai adoré le personnage de Ben Richards. Je l'ai trouvé drôle, décalé, insolent, et très attachant.
Les personnages qui travaillent pour la télévision, comme Kilian, sont assez excentrique et m'ont un peu fait pensé au Capitole que l'on trouve dans la série Hunger Games.

L'auteur imagine son récit au 21ème siècle, vers 2025, alors qu'il a été écrit en 1982. Certains éléments sont assez justes, comme par exemple l'émission de télé à laquelle Ben participe à savoir La grande traque puisqu'on peut tout à fait imaginer qu'elle existe un jour, vu l'importance que prend la télévision de nos jours et le type d'émissions qui fait de l'audimat.

Pour conclure, c'est un roman très réussi et assez troublant car bien que dramatique, tout à fait cohérent. Je n'ai pas vu l'adaptation avec Arnold Schwarzenegger mais je pense la voir pour compléter ma découverte de l'oeuvre. Si vous l'avez lu ou que vous avez vu le film, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.
A propos d'histoire dramatique mais qui reflète un futur possible, avez-vous vu le film Idiocratie ? Si non, foncez ! Je trouve qu'on peut assez bien mettre en parallèle les deux œuvres. Si vous avez vu Idiocratie, qu'en pensez-vous ? J'adore ce film !


Stephen King, Running Man, eBook, 1982, 320 pages

Les brûlés, Zoé Oldenbourg

Résumé :
Elle se collait au poteau, serrait les épaules et les jambes comme pour se faire plus petite, pour se cacher ; la chemise prenait feu et il lui semblait que toute sa peau s'arrachait et éclatait. Mes mains, mes mains, pourquoi m'ont-ils attaché les mains ?... Ça fait trop mal.
Elle hurla : "Bérenger !"
Il était si près d'elle qu'en penchant la tête elle eût pu toucher son épaule. Elle lui jeta un regard affolé, ivre de douleur, à travers une bouffée de fumée. Il avait les eux écarquillés et tous les muscles du visage si tendus qu'elle ne le reconnut pas. Puis elle le vit essayer de lui sourire.

Mon avis :
Ce roman m'a été prêté par mon beau-frère, je souhaitais le lire depuis longtemps, et pourtant il ne m'a pas convaincue.

Il se passe au XIIIème siècle, se déroule dans le contexte de la croisade des albigeois et narre la résistance des cathares face à cette persécution.

On suit plusieurs personnages, notamment le couple Arsen et Ricord, dont le mari, Ricord souhaite reprendre le service armé. Sa femme est persuadé qu'il a été influencé par le mal, et que l'âme de son mari est perdue. Elle va donc elle aussi quitter la maison pour entrer au convent.

Nous sommes en pleine période de conversion religieuse massive, et les combattants que nous suivons sont fidèles à leurs églises et à leurs convictions.
Le récit va donc nous montrer l'expérience de plusieurs protagonistes face à ces conversions forcées.

Les scènes de tortures ou de bûchers sont très bien écrites et intéressantes. Je savais que ce roman était connu pour ces scènes en particulier, donc je les attendais et n'ai pas été déçue ; cependant j'ai trouvé le style assez plat et j'avoue que le récit ne m'a pas emporté. J'ai trouvé qu'il manquait de rythme, l'auteure me perdait et ne parvenait pas à maintenir mon intérêt.

Pour tout dire j'ai terminé en diagonale pour voir les grandes lignes du récit mais la lecture était trop pénible pour que je le termine !

Pour conclure ça ne l'a pas fait pour moi, mais pourquoi pas retenter la lecture plus tard ! Si vous l'avez lu, je serais curieuse de savoir ce que vous en avez pensé !


Zoé Oldenbourg, Les brûlés, Gallimard Folio, 1960, 500 pages.

jeudi 9 août 2018

Contes de la folie ordinaire, Charles Bukowsi

Résumé :
"Toutes les histoires de Bukowski sont aussi vraies qu'infectes et, en cela, font honneur à la littérature : il raconte ce que les autres enjolivent et dissimulent.
Le sexisme, la misère du quotidien, la violence et les sentiments de ceux qui se curent le nez.
Et c'est pour ça qu'il gêne : il parle à tout le monde." Jean-François Bizot

"Bukowski est un écrivain considérable. Un homme en marche. Un homme étincelant. Avec l'énergie du désespoir, il secoue comme un vieux sac notre civilisation fin XXème siècle.
Et ce qui tombe n'est pas joli, joli.
C'est brutal." Claire Gallois, Le figaro.

Mon avis :
Je ne sais plus du tout comment j'ai eu ce roman ni quand je l'ai acheté, mais une chose est sûre, ça fait très longtemps qu'il est dans ma PAL ! Cherchant une lecture légère l'autre jour, je l'ai ouvert pour le feuilleter et je n'ai tout simplement pas pu le lâcher !

Le rythme est extrêmement rapide, il se lit à toute vitesse. Le style est très fluide, et l'écriture est simplement géniale. On ne voit pas les pages défiler.

Il est composé de vingt histoires courtes et ludiques, et l'auteur fait preuve de beaucoup d'humour.

L'auteur aborde des sujets assez triviaux et crus, n'hésitant pas à parler de prostitutions, de dépressions, d'alcoolisme ou encore de sexe.
En effet la traduction du titre en français a été atténuée et adoucie, car le titre original est"Erections, éjaculations, exhibition, et contes de la folie ordinaire." Ça vous donne une bonne idée du ton du récit !

L'auteur joue vraiment avec l'écriture et prend des libertés. A certains moments il parle à son lecteur en lui disant que ce serait mieux que son histoire prenne telle ou telle direction, ou encore qu'il peut écrire ce qu'il veut et même si ce n'est pas vraisemblable il s'en moque.

Charles Bukowski se met en scène, c'est le héros de la plupart de ses nouvelles.

J'ai beaucoup ri à la lecture de ce recueil. La plume est vulgaire, sans détour, et je pense que le style ne peut pas plaire à tout le monde, mais avec moi ça l'a totalement fait.

Je me suis régalée et je vous recommande chaudement de découvrir cet auteur si ce n'est déjà fait.


Charles Bukowski, Contes de la folie ordinaire, Livre de Poche, 1981, 254 pages. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-François Bizot et Léon Mercadet.

mardi 7 août 2018

[Challenge littéraire] Week-end à 1000


Bonjour à tous,

Un petit billet un peu spécial aujourd'hui, que j'écris pour vous parler du Week-end à 1000, un challenge littéraire créé par Lilibouquine il y a maintenant plusieurs années.
Je le faisais au départ mais j'avoue que je ne l'ai pas tenté depuis bien longtemps, et les dates m'allant parfaitement pour une fois, je vais tenter ma chance ce week-end !

Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce challenge, il se déroule du vendredi 10 Août à 19h au dimanche 12 à 23h59, et pendant ce laps de temps le but est de lire 1000 pages.

Ce billet est évolutif, je viendrais le mettre à jour régulièrement pour vous parler de mon avancée.

Voilà les livres que je souhaite lire :
-L'espoir des Neshov, Anne B Ragde
- Death Note, tome 4, Tsugumi Ohba, Takeshi Obata
- Baiser sucré, Donna Kauffman
- Sookie Stackhouse, tome 5, Charlaine Harris
- Associés contre le crime, Agatha Christie
- Un pied dans la tombe, Jeaniene Frost

Si vous souhaitez faire des lectures communes, n'hésitez pas à me le dire !
N'hésitez pas à me dire si vous faites ce challenge, et les livres que vous avez prévu de lire !

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Suivi de lecture :

Vendredi 10 août (total 96 pages lues)
21H : Début du challenge avec La planète des singes, de Pierre Boulle
En lecture commune avec Fabien !
23H : 96 pages lues

Samedi 11 août (total 262 pages lues)
01H : +93 pages lues, La planète des singes terminé
16H : Reprise Running man, de Stephen King
19H : 149 pages lues et Running man terminé
23H : Début du tome 4 de Death Note, 20 pages lues

Dimanche 12 août (544 pages lues)
11H : + 184 pages lues, Death Note terminé
17H : Début de Associés contre le crime, de Agatha Christie
22H : +186 pages lues et Associés contre le crime terminé
22h30 : J'enchaîne avec le tome 2 de Associés contre le crime, à savoir Le crime est notre affaire.
Minuit : J'arrête à 174 pages de Le crime est notre affaire.

TOTAL : 902 pages lues avec 5 livres lus

vendredi 3 août 2018

Les colombes du Roi-Soleil, tome 14, Anne-Marie Desplat-Duc

Résumé :
Au fil des ans, les Colombes ont vécu des heures joyeuses, parfois éprouvantes. Elles ont grandi, parcouru le monde, sont devenues des jeunes filles accomplies, amoureuses, toujours libres. Elles se sont promis de rester amies. A l'occasion d'un grand événement, les Colombes ont la joie de se retrouver. Le destin leur réserve encore des surprises !

Mon avis :
D'abord je remercie les éditions Flammarion pour leur confiance. Cet objet livre est vraiment très réussi. La tranche est décorée de fleurs dorées, et le titre apparaît aussi en relief et en brillant. Je dois dire que cette édition limitée avec la dédicace de l'auteure mérite vraiment le détour.

Avant tout je dois dire qu'il y a treize autres tomes avant celui-ci, que je n'ai pas lu, ayant seulement reçu celui-ci en service presse, alors j'avoue que l'auteure fait parfois référence à des péripéties qu'ont vécu nos héroïnes et que je ne comprenais pas ; pour autant cela n'a entaché en rien ma lecture.

Concernant la forme, l'auteure va nous faire découvrir trois jeunes femmes, qui étaient ensemble à l'école de St Cyr et qui étaient très proches mais que la vie a séparée.

La première partie concerne Charlotte, une jeune fille assez rebelle issue d'une famille huguenots qui a dû se convertir au catholicisme lorsqu'elle était à l'école de Saint Cyr, mais qui s'est enfuie, souhaitant rester fidèle à ses convictions et pas intéressés par le faste de la vie à la cour que lui proposait Bourdelle, le noble qui voulait l'épouser. Au moment où on la suit, elle est sur le point d'épouser François, mais leurs points de vue divergeants  sur la religion les pousse à se séparer.

La deuxième partie concerne Louise. Elle est chanteuse pour la chambre du roi de janvier à juin. Le reste de l'année elle est aussi demoiselle d'honneur de Marie de Modène, reine d'Angleterre vivant à St Germain en Laye. Elle est heureuse en couple avec Bertrand.

La troisième partie concerne Jeanne, qui a découvert sa famille il y a peu, elle qui se pensait orpheline. Elle est issue d'une famille de parfumeurs et cela n'étonne personne car la jeune femme a toujours eut des talents olfactifs pour composer des sachets de senteurs. Sa famille a quelques difficultés financières et elle part donc à St Germain avec son frère pour essayer de vendre leurs créations aux dames de la cour.

La quatrième et dernière partie se centre à nouveau sur Louise, que l'on retrouve en train de préparer son mariage avec Bertrand.

Concernant le fond, le roman se passe donc au 17ème siècle, sous le règne de Louis 14 (ou le Roi Soleil). Ce que j'ai beaucoup apprécié c'est que l'auteure place son roman dans un vrai cadre historique, nos héroïnes côtoyant de réels personnages historiques.

En effet Mme de Maintenon (née Françoise d'Aubigné) est réellement la fondatrice de la Maison royale de Saint Louis, à St Cyr, elle sera aussi l'épouse de Louis 14 à partir de 1683.
A travers l'histoire de Louise, l'auteure aborde aussi beaucoup la religion : les huguenots, les catholiques, et le fait de devoir se convertir à la religion du Roi pour être bien vu.

En outre l'auteure utilise des termes de vocabulaires de l'époque et on apprend par la même occasion quelques expressions assez rigolotes comme "un souris" pour un sourire, "le corps" pour le corset, "la charge" pour le métier, "avoir un tabouret" pour "avoir le privilège de s'asseoir en présence du roi et de la reine", et j'en passe.

Ainsi ce roman est enrichissant car il nous apprend ou nous remémore quelques éléments de l'Histoire de France, et ce de façon très ludique.
Pour conclure je vous recommande chaudement cette série, que je trouve très réussie et très complète, et qui se destine à un public dès 9 ans.


Anne-Marie Desplat-Duc, Les colombes du Roi Soleil, tome 14, Retrouvailles à Versailles, Flammarion, mars 2015, 314 pages. Illustrations d'Aline Bureau.

mercredi 1 août 2018

Mission collège, tome 1, Sophie Dieuaide

Résumé :
-On ne sait pas vraiment ce qui nous attend, ai-je dit. Il paraît qu'il y a des grands qui tapent.
-Oui, a repris Magali. Et comme c'est immense,il y en a même qui se perdent.
-Et qu'est-ce qui te dit qu'on les retrouve, hein ? Ah ! Tu vois qu'il va falloir se méfier.

C'est décidé, Antoine Lebic passe à l'action. Dès la rentrée, il enquêtera sur les dangers qui guettent les élèves de 6ème !
Pou remplir sa mission , il est prêt à tout: ne pas faire ses devoirs, pénétrer de nuit dans le collège, infiltrer la salle des profs...
Bientôt, grâce à lui, plus personne n'aura peur du collège.
En bonus : un grand dossier rempli d'infos et d'astuces pour tout comprendre au collège. 

Mon avis :
D'abord je remercie les éditions Flammarion pour cet envoi.

J'ai beaucoup aimé ce roman. Il se destine aux adolescents autour de onze ans, et permet de dédramatiser l'entrée au collège, qui est un moment assez stressant dans une vie.

Cet ouvrage est très ludique dans sa forme, le narrateur Antoine parle à ses lecteurs, et le roman se construit au fur et à mesure de ses réflexions.

Notre héros est lui-même assez angoissé par ses premiers jours en sixième, et décide dons de rendre cette fatalité plus rigolote en en profitant pour se positionner comme un précurseur qui vivrait cette épreuve et qui en profiterait pour donner des conseils aux prochains élèves qui auront à subir cette rentrée au collège.

Il prend donc des notes de tout et se place vraiment comme un espion qui serait là incognito et dont la mission serait de rendre compte de tout ce qui se passe vraiment au collège.
Dans son aventure, beaucoup d'amis vont le suivre et il va donc créer une équipe d'espions.

Ce roman est vraiment très drôle et très léger. Ainsi il se lit en un rien de temps. Les personnages sont très attachants, et l'intrigue est bien menée. On en arrive à se prendre au jeu et à angoisser avec nos espions dans leurs différentes missions. Parce que nos sixièmes sont assez courageux et vont parfois prendre des risques, comme par exemple se rendre en secret dans le bureau de la secrétaire.

 J'ai trouvé ce roman très réussi et je vous le recommande chaudement.


Sophie Dieuaide, Mission collège, tome 1, Une aventure d'Antoine Lebic, Casterman, mai 2015, 288 pages.