lundi 18 février 2019

Zombies zarbis, Tome 3, Un pour tous, tous pour eux !, Marie Pavlenko, Carole Trébor

Résumé
La série qui vous fera adorer les zombies !
Il se passe des choses étranges dans le cimetière de Noirsant. À la nuit tombée, les morts se réveillent, papotent, prennent le thé et jouent aux osselets !

Aveuglé par son désir de vengeance, le promoteur prévient l’armée, qui débarque aussitôt pour capturer les morts-vivants. Heureusement, Romain et sa mère prennent les choses en main. Il est temps que zombies et humains unissent leurs forces !

Mon avis :
Tout d'abord je remercie les éditions Flammarion de leur confiance.
Il m'aura fallut deux petites heures pour venir à bout de ce roman. L'écriture est tellement fluide et l'intrigue tellement bien menée que les pages se tournent toutes seules.

J'ai encore une fois beaucou aimé ce tome. Nous suivons toujours Romain qui s'est lié d'amitié avec les résidents du cimetière de la ville, qui grâce à un enchantement peuvent se réveiller et interagir. Il s'agit ici de gentils zombies qui ne demandent qu'à être tranquilles.

C'est un roman à recommander sans restriction à des enfants qui veulent se mettre au fantastique gentiment sans pour autant se faire peur.

Cette série est très drôle, légère, tout en abordant des sujets assez sérieux comme la liberté, le respect d'autrui, le libre arbitre, etc.

Les personnages sont tous très attachants. Le seul petit bémol que je pourrais relever concerne le dénouement que j'ai trouvé un peu expéditif et trop peu développé. J'aurais apprécié quelques pages de plus d'explications.

Pour autant, je me suis régalée encore une fois avec ce troisième tome et je vous le recommande chaudement.


Marie Pavlenko, Carole Trébor, Zombies zarbis, Tome 3, Un pour tous, tous pour eux !, Flammarion jeunesse, février 2019, 236 pages. Illustrations de Marc Lizano.

Mentine, tome 5, Jo Witek

Résumé :
Mentine adore dépasser les limites, surtout celles de ses parents ! Cette fois ce sont les parents qui font n'importe quoi ! Et impossible de les arrêter. Jeudi, 17 h 45, la nouvelle tombe. Froide, sèche, définitive : à la poubelle, la famille unie ! Heureusement quand les parents nous lâchent, «l'union des filles» fait la force ! «Ménage partagé, courses collectives, apérocoloc... Les amies de ma mère étaient intarissables sur la colocation. J'allais passer un casting pour habiter chez des inconnus! Pas banal. Même en pleine crise, ma famille demeurait telle qu'elle avait toujours été : complètement foldingue.»

Mon avis :
Tout d'abord je remercie les éditions Flammarion pour cet envoi. Comme d'habitude avec cette série, je me suis régalée. 

En quelques heures de lecture on découvre cette nouvelle aventure de Mentine. Comme à chaque fois, très peu de mystère, on sait dès le titre quelle aventure attend notre héroïne. Ici les parents de la jeune fille vont prendre la décision de divorcer. 

Si le thème n'est pas une surprise, l'auteure parvient à chaque fois à nous surprendre sur la façon dont l'adolescente va gérer la situation.
Dans ce 5ème tome, encore beaucoup d'humour et de légèreté mais aussi du vécu, des situations de la vie de tous les jours, non enjolivées ; parfois tristes, parfois inadmissibles. L'auteure parle vrai, et elle aborde des sujets qui nous touchent tous de près ou de loin. En effet c'est une lecture très enrichissante pour la jeunesse, aussi bien pour des ados confrontés à la même situation, que pour des ados qui peut-être ont des amis dans cette situation.

Mentine est un personnage très bien construit, riche et très attachant. Cette série est vraiment de grande qualité. A chaque tome je suis étonnée, je souris et m'enthousiasme avec Mentine qui ne reste jamais sur ses acquis et qui est pleine d'imagination.

Je ne peux que vous recommander ce livre qui, je le précise, peut se lire indépendamment. Certes des références sont faites aux tomes précédents mais ne pas les avoir lus n'entrave pas la compréhension de ce tome.


Jo Witek, Mentine, Tome 5, On divorce !, Flammarion jeunesse, janvier 2019, 314 pages. Illustrations de Margaux Motin.

La princesse des glaces, Camilla Läckberg

Résumé :
Erica Falck, trente-cinq ans, auteure de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée.
Impliquée malgré elle dans l'enquête (à moins qu'une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l'œuvre), Erica se convainc très vite qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup d'autres -, l'inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.

A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge clans les strates d'une petite société provinciale qu'elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d'autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d'un peintre clochard - autre mise en scène de suicide.

Mon avis :
J'ai acheté ce livre en mai 2013, il était donc grand temps de le découvrir ! C'est en en parlant avec une amie qui a adoré cette série, que j'ai eu envie de le sortir de ma pile à lire !
Et j'ai vraiment adoré ! Maintenant j'ai hâte de découvrir les tomes suivants !

Il faut savoir qu'il y a pas mal de personnages, et j'ai au départ été perdue dans les liens qu'ils entretenaient, j'ai donc pris pas mal de notes au départ pour situer les protagonistes, mais après on les repère assez facilement.

Le récit débute par Eilert, un pêcheur qui, d'un commun accord, surveille la maison d'Alexandra en son absence car la jeune femme ne vient que rarement. Un jour il fait sa ronde dans la maison comme à son habitude, et découvre la jeune femme dans un bain de sang. Le récit va donc débuter, et l'on va chercher à savoir ce qui est arrivé à Alex.

J'ai beaucoup aimé le rythme, on va toujours de l'avant, et on engrène des indices au fur et à mesure. On se prend au jeu, et au même rythme qu'Erica, la meilleure amie d'enfance d'Alex, on essaye de résoudre l'enquête.

Je ne vous en révèle pas plus sur l'intrigue. Pour ma part j'ai beaucoup aimé ma lecture. L'auteure nous tient en haleine, et nous révèle des indices au fil de l'eau.

Le seul bémol que je pourrais soulever concerne certaines scènes que j'ai trouvé un peu trop mielleuses.

Pour conclure, c'est un roman très réussi que je vous recommande !


Camilla Läckberg, La princesse des glaces, Babel noir, 2008, 2004 pour la première publication, 508 pages. Traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain.

Horrora Borealis, Nicolas Feuz

Résumé :
Sur les rives du lac de Neuchâtel, en Suisse, des coups de feu éclatent en plein festival de musique. Le site est évacué. La grande scène devient le théâtre d’une prise d’otages. Un négociateur intervient. Le groupe d’intervention de la police s’organise. Dans l’esprit de Walker, une seule question compte : que s’est-il passé en Laponie ? Ses souvenirs sont flous. Mais il est clair que, de longue date, il ne croit plus au Père Noël. Et vous, y croyez-vous encore ?

Mon avis :
J'ai demandé ce livre au Père Noël, je l'ai trouvé sous le sapin et je suis vraiment comblée moi qui recherchait un bon thriller bien glauque, j'ai été servie !

Le rythme est très bien mené, on ne le lâche pas. Chaque chapitre nous apporte un élément complémentaire qui remet en cause nos suppositions. On veut toujours avancer plus pour découvrir la réponse à cette question récurrente : "qu'est-ce qu'il s'est passé en Laponie ?"
Au fil des pages on imagine des scénarios, certains qui paraissent improbable mais après tout pourquoi pas ? L'auteur crée une elle tension que le lecteur se prend à imagier des explications toutes plus folles les unes que les autres. Et dans les dernières pages l'auteur parvient encore à nous surprendre.

Il faut savoir que j'ai dû prendre des notes pour situer les personnages, car ils sont nombreux et pour ma part j'étais un peu perdue au début.

Si vous aimez les thrillers malsains, un peu effrayants, vous allez vous régaler. En revanche si vous êtes un peu sensible ne vous y risquez pas, je préfère vous prévenir.


Nicolas Feuz, Horrora Borealis, Livre de Poche, 2016, 282 pages.

L'engrenage, Mémoires d'un trader, Jérôme Kerviel

Résumé :
Ce livre rompt le silence auquel je me suis astreint pendant plus de deux ans ; deux ans pendant lesquels mon nom a été traîné dans la boue par de trop nombreux journalistes, banquiers, hommes politiques ou avocats. Aujourd'hui j'estime qu'il est temps d'établir la vérité. A l'approche d'un procès décisif pour mon avenir, mais aussi pour le système bancaire, j'évoque tels que je les ai vécus les événements qui ont conduit à ma chute. Je refais le chemin qui transforma le simple employé que j'étais en trader. Je raconte dans le détail l'incroyable année 2007 où je fis gagner un milliard et demi à la Société Générale avant que la situation ne se retourne dès les premiers jours de 2008. Je décris de l'intérieur la réalité des salles de marchés et du monde des traders, et le cynisme d'un système qui tire profit de ceux qui travaillent pour lui, quitte a les lâcher en cas de défaillance. Lorsque je pénétrai dans la célèbre tour de La Défense en août 2000, je ne me doutais pas que, loin de passer la porte du paradis, j'entrai en enfer. Comme je ne me doutais pas qu'en franchissant le seuil du cabinet des juges d'instruction, la vérité n'éclaterait pas. Je souhaite que ce livre interpelle l'opinion publique sur la réalité des pratiques bancaires. Qu'elle y découvre le témoignage d'un homme qui reconnaît ses fautes mais refuse de payer pour un système financier devenu fou.

Mon avis :
J'ai adoré découvrir cette autobiographie. Je l'ai trouvée bien écrite, rythmée, bien menée. En un mot elle se lit très facilement.

Je connaissais l'histoire de Jérôme Kerviel par la presse un peu comme tout le monde, mais je ne m'étais jamais attachée à en savoir davantage. Ne connaissant pas les marchés financiers cette affaire semblait bien loin de mon champs de compréhension, mais travaillant maintenant dans le monde de la finance, j'ai eu envie d'en savoir un peu plus.

Ce roman reste la version des faits de l'auteur cependant je le trouve relativement impartial, car il explique aussi les torts qu'il a eut.

C'est une lecture très enrichissante si on veut savoir un peu comment se passe la journée type d'un trader, mais aussi pour avoir une vision en interne du monde de la bourse.

Pour conclure si le sujet vous attire, n'hésitez pas et ne vous sentez pas effrayés par le jargon car l'auteur simplifie les choses et vulgarise de façon à se faire comprendre du plus grand nombre.
Pour conclure je vous le recommande chaudement, je pense pour ma part le relire un jour.


Jérôme Kerviel, L'engrenage, Mémoires d'un trader, J'ai Lu, 2010, 251 pages.

Ragdoll, Danie Cole

Résumé :
Votre nom figure sur la liste du tueur. La date de votre mort aussi...
Un " cadavre " recomposé à partir de six victimes démembrées et assemblées par des points de suture a été découvert par la police. La presse l'a aussitôt baptisé Ragdoll, la poupée de chiffon.
Tout juste réintégré à la Metropolitan Police de Londres, l'inspecteur " Wolf " Fawkes dirige l'enquête sur cette effroyable affaire, assisté par son ancienne coéquipière, l'inspecteur Baxter.
Chaque minute compte, d'autant que le tueur s'amuse à narguer les forces de l'ordre : il a diffusé une liste de six personnes, assortie des dates auxquelles il a prévu de les assassiner.
Le dernier nom est celui de Wolf.

Mon avis :
Ayant très envie de lire des thrillers en ce moment, je me suis dirigée vers ce roman, en ayant entendu beaucoup de bien sur les réseaux sociaux. Et je n'ai pas été déçue !

Je me suis régalée à la lecture de ce roman. D'abord le personnage principal Wolf est très attachant, j'ai beaucoup aimé le découvrir et le suivre au travers de son enquête.

Ensuite l'histoire est glauque et prenante à souhait, il faut aimer se faire peur et lire des scènes peu ragoutantes mais si c'est le cas, vous serez servis !

Enfin le rythme est très bien mené, très dynamique. On ne peut pas le lâcher jusqu'au dénouement, où l'on reste scotché !

Pour conclure c'est un roman que j'ai lu très vite et qui m'a comblée dans ma recherche d'un bon thriller, je ne peux que vous le recommander chaudement !


Daniel Cole, Ragdoll, Pocket, Mars 2018, 515 pages. Traduit de l'anglais par Nathalie Beurat.

La bête humaine, Emile Zola

Résumé :
Un mécanicien de locomotive, tourmenté par une lourde hérédité, et qui ne s'entend vraiment qu'avec sa machine... Une femme qui semble née pour faire le malheur de tous les hommes qui l'approchent... Un juge pétri de préjugés, prêt à renier la justice au profit de l'intérêt social ou politique... Tels sont les personnages de ce drame, un des plus sombres qu'ait imaginés le romancier des Rougon-Macquart.
Vivante et précise comme un reportage, puissante comme une épopée, son évocation du monde des chemins de fer au moment de leur âge d'or va de pair avec la vision d'une humanité en proie à ses démons héréditaires et sociaux - l'alcoolisme, la misère -, et chez qui la jalousie et la convoitise charnelle portent le meurtre comme la nuée porte l'orage.
Chez Zola, les choses surgissent égales dans leur réalité et se reflètent, élargies, jamais déformées, répugnantes ou séduisantes, laides ou belles indifféremment, dans ce miroir de vérité, grossissant, mais toujours fidèle et probe, que l'écrivain porte en lui.Maupassant, Choses et autres.

Mon avis :
Je poursuis ma découverte des Rougon-Macquart, et j'ai donc décidé de découvrir La Bête Humaine. Je ne vais pas passer par quatre chemins, je pense ne pas l'avoir lu au bon moment ou peut-être n'étais-je pas assez concentrée au moment où je l'ai commencé ; car je suis moins parvenue à m'immerger dans ce roman que dans les précédents livre de l'auteur que j'ai lus.

Je suis donc passée à côté de l'histoire, du moins au début. En effet vers le milieu du roman je suis davantage entrée dans l'histoire.

Concernant le fond, j'ai beaucoup aimé découvrir l'univers ferroviaire ainsi que celui du crime, qui sont les deux thèmes qu'a voulu aborder Zola dans ce récit.

L'auteur s'attache à nous décrire dans les moindre détails la conduite d'une locomotive, et la coopération nécessaire entre les différents membres de l'équipage.
On découvre aussi la face sombre de la nature humaine, la préméditation d'un crime, le désir de meurtre, l'empoisonnement discret, et j'en passe.

En un mot j'ai beaucoup aimé ce tome des Rougon-Macquart, bien que la lecture ait été moins fluide que celle des tomes que j'ai déjà lus.


Émile Zola, La Bête humaine, Garnier Flammarion, 1972, 382 pages. Chronologie, introduction et archives de l’œuvre par Robert A Jouanny, professeur à la faculté de lettres de Rouen.