jeudi 5 octobre 2017

Si c'est un homme, Primo Levi

Résumé :
"On est volontiers persuadés d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce.
C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité." Angelo Rinaldi

Mon avis :
Ce roman fait partie des piliers de la littérature traitant des faits de la 2nde guerre mondiale. On l'étudie souvent dès le collège mais pour ma part je n'avais jamais eu l'occasion de le lire. J'avais donc ce roman dans ma PAL depuis un petit bout de temps car je me l'étais procuré pour le lire un jour. C'est un peu par hasard que j'ai décidé de le lire, et je ne regrette pas. 

J'ai beaucoup aimé ma lecture. Primo Levi raconte son passage en camp de concentration, celui de la Buna, situé proche d'Auschwitz. Il raconte comment il a pu se sortir de chaque mauvais pas, et comment il a eut la chance de pouvoir en ressortir vivant. Ce que j'ai beaucoup aimé c'est que ce livre se distingue des autres témoignages du même genre car l'auteur ne parle que de ce qu'il vécu personnellement. Ainsi il ne parle pas des chambres à gaz par exemple.

La narration est simple, comme s'il était en face de nous, à nous raconter son histoire sans effet de style, et cela nous donne une vision d'autant plus authentique de son histoire. J'ai appris beaucoup de choses en lisant ce livre, malgré avoir lu d'autres témoignages sur l'internement dans les camps. J'ai trouvé que Primo Levi abordait la question sous un angle nouveau. Par exemple il nous parle beaucoup de la coopération entre prisonniers, du trafic d'objets et du fait que malgré ce qu'on peut croire, c'était toléré par les kapos.

Je pense que ce livre est vraiment très intéressant, d'autant plus qu'il reste sobre dans l'horreur décrite. L'auteur ne s'attarde pas sur les atrocités commises, et se concentre plus sur la société créée au sein du camp, avec sa hiérarchie et ses règles.

Pour conclure je recommande vraiment la lecture de ce livre à toutes les personnes intéressées par le sujet.


Primo Levi, Si c'est un homme, Pocket, 314 pages, 1958 pour la première publication, 1987 pour la traduction française. Traduit de l'italien par Martine Schruoffeneger.

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