samedi 27 avril 2019

L'herbe bleue, Anonyme

Résumé :
L'Herbe bleue est le journal intime d'une jeune droguée de quinze ans.
Cet ouvrage ne prétend pas décrire le monde de la drogue chez les jeunes. Il n'apporte aucune solution à ce problème. C'est une chronique personnelle, spécifique, qui, en tant que telle, permettra peut-être de comprendre un peu l'univers de plus en plus compliqué dans lequel nous vivons.
Les noms, les dates, les lieux et certains événements ont été modifiés, selon le désir de toutes les personnes mêlées à ce récit.

Mon avis :
J'ai ce roman dans ma pile à lire depuis des années. Je ne saurais dire quand je l'ai acheté, mais ça doit bien faire dix ans. Il y a des livres comme ça qui attendent le moment parfait pour être lus. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas sorti ce livre plut tôt. Cette semaine j'ai terminé Face Nord, de Jean-Marie Defossez et je cherchais donc un livre dans ma bibliothèque, et c'est celui-ci que j'ai choisi.
J'ai beaucoup aimé ce récit dès les premières pages. D'abord j'adore les récits à la première personne sous forme de journaux ou de lettres ; c'est vraiment un genre littéraire qui me parle tout particulièrement. Ensuite notre héroïne est très attachante. Je me suis beaucoup attachée à ele dès les premières lignes de son journal.
Le sujet de la drogue ne me concerne pas particulièrement,j'ai eu la chance de ne jamais être confrontée à ce type d'addiction, pour autant j'ai énormément compati avec elle. Le lecteur se glisse dans la peau de la narratrice et on ne peut que se sentir concerné et touché par cette histoire.

En un mot c'est un récit à lire et je vous le recommande chaudement !


Anonyme, L'herbe bleue, Pocket, 1972, 212 pages, 1971 pour la première publication. Traduit de l'américain par France-Marie Watkins.

Face Nord, Jean-Marie Defossez

Résumé :
Pour fêter leur baccalauréat, ils décident de gravir la mythique face nord des Grandes Jorasses, dans les Alpes. A 4300 mètres d'altitude, c'est le drame : ils sont surpris par un orage qui déclenche une avalanche. Ils réussissent à se réfugier dans une grotte, mais sans téléphone portable ni matériel, comment vont-ils s'en sortir ? D'autant plus que Stéphane est grièvement blessé. Réussiront-ils à ressortir indemnes de cette expédition ?

Mon avis :
Tout d'abord je remercie les éditions Flammarion pour cet envoi. J'ai énormément apprécié ma lecture. 

L'auteur situe son intrigue dans l'univers de l'escalade et de l'alpinisme. Ce n'est pas un sport que je connais, pour autant j'ai adoré apprendre plein de choses sur ce milieu.

Notre trio de personnages principaux est très intéressant et attachant. J'ai beaucoup aimé le fait qu'ils soient bien construits et qu'ils aient chacun un bagage.
Cette histoire met en place un triangle amoureux, scénario vu et revu, mais j'ai trouvé que c'était bien dosé, bien amené, et fait avec goût.

Nous avons aussi la montagne, qui est presque un personage à part entière, un personnage discret mais rude et dangereux.

Je vous avoue que j'ai dévoré ce roman très vite, on veut tourner les pages pour savoir ce qui arrive aux protagonistes. Ce qui m'amène à vous parler du rythme. Je l'ai trouvé très bien mené. Les chapitres alternent entre des flashbacks nous permettant de découvrir le passé de Stéphane, Julie et Eric, notamment comment ils se sont rencontrés ; et des chapitres au présent où l'on suit nos trois héros dans leur projet de gravir le pic des Grandes Jorasses.

Au fil des pages le lecteur apprend certaines choses du passé qui expliquent la raison d'être de certaines péripéties du présent, et nos personnages n'en sont que plus attachants. En un mot, je me suis sincèrement fait plaisir en lisant ce roman, et je vous le recommande chaudement.


Jean-Marie Defossez, Face Nord, Flammarion Jeunesse, mars 2019, 2005 pour la première publication, 156 pages.

vendredi 26 avril 2019

Le château de ma mère, Marcel Pagnol

Résumé :
Le plus beau livre sur l'amitié enfantine : un matin de chasse dans les collines, Marcel rencontre le petit paysan, Lili des Bellons. Ses vacances et sa vie entière en seront illuminées.

Un an après La Gloire de mon père, Marcel Pagnol pensait conclure ses Souvenirs d'enfance avec ce Château de ma mère (1958), deuxième volet de ce qu'il considérait comme un diptyque, s'achevant sur la scène célèbre du féroce gardien effrayant la timide Augustine. Le petit Marcel., après la tendresse familiale, a découvert l'amitié avec le merveilleux Lili, sans doute le plus attachant de ses personnages. Le livre se clôt sur un épilogue mélancolique., poignante élégie au temps qui a passé. Pagnol y fait vibrer les cordes d'une gravité à laquelle il a rarement habitué ses lecteurs.

Mon avis :
J'ai lu La gloire de mon père il y a pas mal de temps déjà, pour autant j'avais encore l'histoire en tête, et j'ai été ravie de découvrir ce deuxième tome. J'aime aussi énormément les adaptations que j'ai vu plusieurs fois, et j'avais les images du film en tête au moment de ma lecture, ce qui m'aide à me replonger très facilement dans l'univers.
J'adore la plume de Marcel Pagnol, à la fois simple et poétique. L'auteur nous embarque immédiatement avec lui dans son univers, d'autant plus avec cette série de roman autobiographiques.
J'ai appris tout récemment que ces deux tomes La gloire de mon père et Le château de ma mère) font en fait partie de la série Souvenirs d'enfance et que cette dernière compte quatre tomes.
J'ai donc hâte de découvrir les deux autres romans.
Parlons un peu de ce roman pour ceux qui ne connaitraient pas du tout. Nous suivons Marcel, un garçon qui s'apprête à passer le brevet
et dont le père est instituteur. La maman est mère au foyer et ils sont accompagnés de Paul, le petit dernier.
Au début du roman, le père, dont le salaire vient un peu d'augmenter, achète une petite bâtisse en guise de maison de vacances. Nous suivons donc sur la période d'une année scolaire, cette petite famille qui se rend vers leur résidence secondaire pour y passer chaque période de vacances scolaires.
Il va bien sûr leur arriver plusieurs péripéties, mais ce qui est intéressant c'est de suivre les pensées de Marcel, ce petit garçon qui grandit de jour en jour.
Ce récit est doux, léger, et plein de tendresse.
J'aime à chaque fois me replonger dans mon livre car il m'entraîne aussitôt dans la garigue, entendant le chant des cigales.

Si vous ne connaissez pas encore ce roman, ne vous le recommande plus que chaudement, c'est un vrai bonbon.


Marcel Pagnol, Souvenirs d'enfance, tome 2, Le château de ma mère, Livre de Poche, 1958, 286 pages.