dimanche 19 novembre 2017

La marche rouge, Marion Sigaut

Résumé :
En mai 1750, une rumeur persistante faisant état d'enlèvements d'enfants mit Paris en émoi. Les gens disaient que des agents de police déguisés s'emparaient d'enfants et d'adolescents et les envoyaient à l'Hôpital général. Des émeutes graves éclatèrent, des commissariats furent incendiés et des gardes tués. La répression de cette "Marche rouge" fut sévère et se solda par des condamnations à mort. Mais qu'était donc cet Hôpital général de sinistre réputation ? Fondé en 1656 par Louis XIV, il était destiné d'abord à résoudre le problème de la mendicité par le "renfermement" des mendiants. Mais très vite cet établissement laïque géré par le parlement de Paris fut également utilisé pour enfermer d'autres catégories de population : les prostituées, les ivrognes et bientôt les enfants abandonnés, ou confiés à l'institution par des parents sans ressources, puis ceux qui traînaient dans les rues ou simplement y jouaient... Pour en savoir plus sur le sort fait à ces enfants disparus, Marion Sigaut s'est plongée dans les riches archives de la Salpêtrière qui, avec Bicêtre et La Pitié, formait l'Hôpital général. Outre les conditions de vie inhumaines qui y régnaient, elle éclaire les terribles scandales qu'étouffèrent les dirigeants de l'établissement. Se pourrait-il que la rumeur d'un commerce d'enfants ait eu un fondement ? Que sont vraiment devenus les enfants perdus de l'Hôpital général ? Furent-ils livrés à des libertins qui en usaient en toute impunité ? Furent-ils vendus à la Compagnie des Indes pour peupler la colonie du Mississippi ? Autant de questions auxquelles Marion Sigaut, dans une enquête passionnante, tente d'apporter une réponse.

Mon avis :
J'ai ce roman dans ma PAL depuis très longtemps, je l'avais acheté de mémoire d'après les recommandations de Gérard Collard dans le magazine de la santé sur France 5.

Je l'en ai sorti un peu par hasard, et je ne regrette pas. C'est un roman extrêmement intéressant ; les révélations apparaissent au fil du récit, et on suit les recherches de l'auteure comme si on investiguait avec elle. Cela crée une dynamique, d'autant plus que le récit est très bien mené.

Je lui reprocherais simplement des tournures de phrase parfois un peu alambiquées, mêlées aux extraits du XVIIème siècle de textes écrits par des philosophes, curés ou autre magistrats, et qui font que la lecture est quelque fois un peu lourde.

Cependant ça ne m'a pas empêché de bien apprécier cette lecture, et de vous la recommander !


Marion Sigaut, La marche rouge, les enfants perdus de l'Hôpital général, éditions Jacqueline Chambon. novembre 2008, 232 pages.

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