mardi 28 août 2018

Le baiser au lépreux, François Mauriac

Résumé :
Jean Péloueyre est riche, mais d’une laideur peu soutenable. Or voici que pour des raisons pécuniaires on arrange son mariage avec la jolie Noémi d’Artiailh. Les deux jeunes époux vont connaître un conflit parallèle, lui entre son amour et la conscience de sa laideur, elle entre son désir d’être une authentique épouse chrétienne et sa répugnance physique pour le mari qu’on lui a imposé. Paru en 1922, Le Baiser au lépreux fit scandale et imposa l’univers mauriacien, où les turpitudes cachées des familles bourgeoises se mêlent aux thèmes du romancier chrétien. Il marque le début d’une série de chefs-d’œuvre, qui culminera avec Thérèse Desqueyroux et Le Nœud de vipères.

Mon avis :
J'ai souhaité lire ce livre pour plusieurs raisons ; d'une part ma maman m'a prêté ce livre récemment après l'avoir lu et me l'avoir recommandé, et d'autre part je suis tombée sur les instastories de Lemon June qui donnait son avis au fil de sa lecture, et qui a fini de me convaincre !

C'est un roman très bien écrit, le style est fluide et le personnage de Jean est très attachant ; cependant il m'a un peu laissée perplexe.

Je comprends qu'il traite de l'image de soi et de la façon dont cela peut influencer notre vie, mais je n'ai pas forcément compris le parti pris de l'auteur.

Tout est du point de vue de Jean, ainsi tout est exagéré car il a une piètre perception de lui-même. Il se décrit comme ignoble, repoussant, rebutant, alors que si l'on se réfère à la description qu'en fait l'auteur, ce n'est juste pas un canon de beauté, car il a le visage un peu ingrat.

Je n'ai pas bien saisi le rapport de Jean avec son épouse Noémi. Cette-dernière ne m'a pas convaincu, je la trouve assez superficielle et pas assez creusée. Elle semble malheureuse en présence de Jean mais encore une fois il s'agit uniquement du point de vue de Jean et on n'a pas sa propre version des faits.
Pour autant , sans spoiler, son discours change radicalement à la fin du roman et cela m'a un peu laissée perplexe.

En conclusion j'ai beaucoup apprécié ma lecture, mais je n'ai pas forcément saisi la morale que voulait inculquer l'auteur. Si vous avez lu ce roman, je serai curieuse de savoir comment vous l'avez compris.


François Mauriac, Le baiser au lépreux, Livre de Poche, 1922, 177 pages.

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