dimanche 22 avril 2018

Les quatre accords toltèques, Don Miguel Ruiz

Résumé :
Les quatre accords toltèques propose de nous libérer de la pression quotidienne -énergie sournoise et contre-productive inventée de toute pièce par l'homme moderne- responsable de nombreuses souffrances physiques et psychologiques. Don Miguel Ruiz explique comment les sociétés contemporaines nourrissent les corps et les esprits par la peur du lendemain et limitent ainsi nos facultés à percevoir le sentiment de liberté. Cet essai n'impose aucune doctrine mais il conseille sur les voies à emprunter pour envisager une quête vers le bonheur

Mon avis :
J'ai souvent vu ce livre sur les rayons des librairies, j'en ai même souvent entendu parler sur le net, mais c'est lorqu'une amie m'en a parlé que j'ai voulu sauter le pas et me le procurer. Plume si tu passes par là ! :) 
Résultat, je n'ai pas du tout été déçue ! 

Ce livre m'a énormément apporté. A travers des concepts simples, l'auteur parvient à nous faire passer des messages forts. Chacun des quatre accords est explicite et très parlant car imagé par des exemples précis tirés du quotidien.

Je pense à ce livre chaque jour depuis que je l'ai terminé, essayant d'adopter et d'intégrer ces modes de pensée.

Je ne trouve pas le mots pour vous parler au mieux de ce livre. Tout ce que je peux vous dire c'est que ce livre m'a touchée au plus profond de mon être et que j'ai eu l'impression qu'il avait été écrit pour moi. Ce livre est une vraie thérapie ! 

En un mot j'ai trouvé ce livre très positif et je le recommande vraiment à tout le monde !


Don Miguel Ruiz, Les quatre accords toltèques, éditions Poches Jouvence, 2016, 1997 pour la première publication.

Bonjour tristesse, Françoise Sagan

Résumé :
A dix-huit ans, Françoise Sagan fit une entrée fracassante dans la littérature avec Bonjour tristesse. L'héroïne, une adolescente, ne pouvant supporter l'idée que son père épouse sa maîtresse et que cette femme désormais partagera leur vie, la saccagera, va provoquer un drame.
Ce roman, à la fois amer et tendre, innocent et pervers, obtint un succès exceptionnel couronné par le Prix des Critiques.

Mon avis :
C'est la première fois que je lis un roman de cette auteure, j'avais vu auparavant quelques interviews qui m'avaient donné une petite idée du personnage, sans parler du fait que ma mère adore et qu'elle m'en parle régulièrement, mais je ne connaissais pas sa plume jusqu'à tomber sur Bonjour tristesse un jour en boîte à livres, et je me suis dit que c'était l'occasion rêvée pour la découvrir.

Le première remarque que je me suis faite, c'est la fluidité de la plume de Françoise Sagan, j'ai de suite été immergée dans son histoire. C'était un peu comme si je retombais sur un journal intime de mon enfance et que je prenais plaisir à relire un bout de ma propre vie. Ses mots sont étonnement accessibles, nous permettant immédiatement de nous sentir concerné par l'histoire.

Cécile, la narratrice et protagoniste principale, est une jeune femme très attachante. Je me suis assez facilement identifiée à elle.

Ce roman, bien que très court, prends le temps de mettre en place une histoire assez complexe et de nous montrer les tourments de ces protagonistes. On a le père de Cécile, Raymond, un homme attachant bien que critiquable par moments. Elsa quant à elle est une femme qui accompagne Cécile et son père en vacances. Sa relation avec Raymond est assez floue. Anne est une seconde conquête de Raymond, qui les rejoindra plus loin dans le roman, semant le trouble dans le trio. Enfin on a Cyril, le petit ami de Cécile.
En tout cinq personnages autour de qi tout tourne ; un petit monde.

Bien qu'en très peu de pages, et avec peu de protagonistes, l'auteure parvient à nous faire voyager totalement. Ces moments de lecture fuent pour moi de vraies bouffées d'oxygène, car j'avais la sensaton d'être à la mer avec eux, à respirer l'air marin du haut d'une falaise.

Je comprend maintenant pourquoi Françoise Sagan plait à tant de monde, et a tant fait parler d'elle. Si je tombe sur d'autres de ses romans je n'hésiterais pas une seconde.

En un mot je vous recommande vraiment de découvrir cette auteure. Et sinon, quel est votre roman préféré de Françoise Sagan ? Ca m'intéresserait beaucoup de savoir.


Françoise Sagan, Bonjour tristesse, Livre de Poche, 1954, 126 pages.

mardi 20 mars 2018

Rain Man, Léonore Fleischer

Résumé :
A l'annonce de la mort de son père, Charlie Babbit apprend qu'il est déshérité au profit d'un mystérieux légataire. 
Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il découvre que celui-ci n'est autre que Raymond (le "Rain Man" de son enfance), son frère oublié, interné dans un hôpital psychiatrique.
Pour récupérer sa part d'héritage, Charlie n'hésite pas à enlever son frère. Après quelques jours passés à Las Vegas, où Raymond révèle d'extraordinaires talents, Charlie se prend d'affection pour ce frère qui changera sa vie.

Mon avis :
J'avais adoré le film de Barry Levinson, avec Dustin Hoffman et Tom Cruise, alors lorsque je suis tombée sur ce livre en bourse aux livres, je n'ai pas hésité longtemps !

Cette novélisation est très bien écrite. Je me suis replongée dans l'histoire avec les images du film en tête, et j'ai passé un excellent moment de lecture. Le style est fluide, dynamique, et on ne peut que dévorer ce roman.

J'ai également redécouvert avec plaisir certaines scènes que j'avais oubliées. En outre j'ai été surprise par le dénouement car j'avais oublié que cette histoire se terminait ainsi et je n'ai pu m'empêcher de sourire. La morale est vraiment chouette.

Pour conclure je vous recommande chaudement cette lecture, que vous connaissiez déjà le film ou pas, car c'est une histoire très touchante.


Léonore Fleischer, Rain Man, d'après un scénario de Ronald Bass et Barry Morrow, et une histoire de Barry Morrow, Presses Pocket, 1989, 192 pages.

dimanche 4 mars 2018

L'héritage impossible, Anne B Ragde

Résumé :
Suite au terrible secret révélé au clan des Neshov, la fratrie se disloque dans de pesants non-dits. Jusqu'au jour, funeste, où ils doivent faire face, ensemble. Dans une chaleur suffocante, Torunn, héritière malgré elle de la ferme familiale et des guerres silencieuses du passé, dénouera leurs destins – traçant une vie nouvelle.

Mon avis :
J'ai lu ce troisième tome très peu de temps après le deux car ce dernier nous avait laissé sur une telle fin qu'on voulait absolument savoir ce qu'il allait advenir des personnages.

Comme promis ce troisième tome apporte donc des réponses, mais quelques points restent selon moi encore dans l'ombre. En effet, sans en révéler trop, ce tome nous éclaircie quelques points, mais pour autant certains protagonistes restent encore très mystérieux selon moi. J'en suis d'autant plus intriguée que cette série était au départ une trilogie et que l'auteur à malgré tout publié un quatrième tome.

Concernant la forme, encore une fois ce roman est plein de rythme, tout comme les deux précédents. Il se passe beaucoup de choses, principalement au sujet de la ferme familiale.
L'alternance des points de vue d'un chapitre à l'autre donne de la légèreté à la lecture car on repart auprès d'un autre personnage et cela redonne du rythme. 

Les personnages sont très bien campés et très attachants, ce qui ne leur enlève rien. On peut comprendre les motivations de chacun et ainsi expliquer leurs actes, mais à la fois on a, en tant que lecteur, le recul nécessaire pour s'apercevoir que chacun à leur manière est un peu égoïste par moment.

En ce qui concerne le fond, chaque personnage a ses propres projets pour le devenir de la ferme, on les voit se projeter et mettre des projets en place, sans pour autant communiquer entre eux et essayer d'aller vers la même direction. C'est assez représentatif du caractère des personnages, qui globalement ne communiquent pas beaucoup.
Ainsi ce roman permet de mettre en évidence l'importance de s'exprimer, de dire le fond de ses pensées et au contraire le mal que peut faire le fait de ne rien dire de ses problème à sa propre famille. 

En refermant le livre je me dis que j'aurais aimé en savoir plus sur le futur des personnages, d'où l'intérêt du quatrième tome qui, je pense, prendra tout son sens, et que je me procurerai avec certitude ! Pour conclure je vous recommande chaudement cette trilogie, qui a tout pour elle !


Anne B Ragde, L'héritage impossible, 10/18, 2010, 2007 pour la première publication, 332 pages. Traduit du norvégien par Jean Renaud.

lundi 19 février 2018

La terrasse des Bernardini, Suzanne Prou

Résumé :
Deux femmes vivent ensemble dans une grande demeure provinciale. Laure Bernardini est âgée, digne et riche, assoiffée de respectabilité. Que fait auprès d'elle l'étrange Thérèse ? Quel drame les unit ? Quels liens les retiennent ? S'aiment-elles ou se haïssent-elles ?
Sur la terrasse des Bernardini, soir après soir, les deux femmes reconstituent le puzzle de leurs souvenirs. En se servant de détails infimes, de racontars, de vieux papiers, une narratrice curieuse cherche à cerner la vérité.

Mon avis :
J'ai trouvé ce roman en boîte à livres, je l'ai pris par hasard et j'ai passé un excellent moment de lecture, je l'ai d'ailleurs lu en 3 heures à peine, ce qui est assez rare pour être signalé !

Il y a très peu de protagonistes, on a Laure, issue d'une famille de commerçants modestes, des bouchers. On a Thérèse, la femme avec laquelle Laure se remémore certains événements de sa vie. Enfin il y a Paul, qui deviendra la mari de Laure. Il y en a d'autres, mais leur présence dans le roman est assez minime.

Laure est donc une jeune fille, voisine des Bernardini, et un jour elle livre a Mme Bernardini une commande de viande, c'est là qu'elle tombe amoureuse de Paul, qui pourtant ne semble pas très intéressé, sauf pour qu'elle serve d'entremetteuse entre lui et Thérèse. Ainsi il lui en fera voir de toutes les couleurs, et ce durant plusieurs années, jusqu'à ce qu'ils se marient. Je ne vous révèle rien, on sait dès les premières pages que Laure est la femme de Paul Bernardini.

Ainsi il y a beaucoup de mystères autour de la famille Bernardini, mais aussi autour des rapports qu'entretiennent Laure et son amie Thérèse. Il n'est pas clairement dit si elles se détestent, s'aiment, ou simplement cohabitent cordialement. Toujours est-il qu'au travers des deux femmes, l'auteure dénonce une condition féminine assez révoltante, dans la mesure ou le lecteur est énervé pour Laure contre Paul, qui la traite sans aucun respect tandis qu'elle accepte sa condition sans se rebeller.

En ce qui concerne la forme, j'ai trouvé l'ambiance assez contemplative et le rythme globalement assez lent. Le style est très poétique, et les révélations arrivent au compte-gouttes ce qui donne toujours envie de tourner les pages pour en savoir plus.

Le cadre spatio-temporel est assez flou car on navigue entre les deux femmes qui se remémorent leurs vies passées, et les souvenirs évoqués au travers de flash-back. Il ne faut pas perdre le fil au risque de se demander si ce qu'on lit est un souvenir ou un événement du présent.

Pour conclure, c'est un très beau livre, autant dans le fond que dans la forme, dont je vous recommande chaudement la lecture. Si vous le connaissiez déjà, n'hésitez pas à me dire qu'elle impression il vous a fait.


Suzanne Prou, La terrasse des Bernardini, Calmann-Lévy, 1973, 249 pages.

mardi 13 février 2018

La ferme des Neshov, Anne B Ragde

Résumé :
Après l'enterrement de leur mère, les frères Neshov pensaient reprendre le cours de leur vie. Mais tout a changé : Erlend est confronté au désir d'enfant de son compagnon, Margido à sa solitude, et Tor, l'aîné, vit mal son quotidien à la ferme, auprès du "père"... A leur insu, le drame couve et, pour chacun d'eux, l'heure des choix a sonné.

Mon avis :
J'ai lu le tome 1 en septembre 2012, il y a donc plus de 5 ans, et je craignais d'avoir oublié trop de choses pour pouvoir me plonger dans celui-ci sereinement. Pour autant, j'ai assez facilement retrouvé mes repères. 

J'avais beaucoup aimé le premier tome, et je me suis encore une fois régalée, je ne pense d'ailleurs pas tarder à lire le troisième volet car le dénouement de celui-ci nous laisse sur un cliffhanger et ne peut que donner envie de connaître la suite au plus vite.

Les personnages sont extrêmement bien dépeints et très attachants. On suit la vie à la ferme des Neshov ; avec le gérant, Tor, éleveur de truies et son père Tormod. Par extension on suit la vie de Margido, qui travaille das les pompes funèbres, Erlend qui crée des vitrines, ou encore celle de Torunn, la fille de Tor, qui est éducatrice canine ; les trois vivant à quelques heures de route de la ferme.

On découvre à la fois des grandes problématiques comme le devoir de s'occuper de ses parents vieillissants, mais aussi d'autres problèmes plus actuels tels que les couples homosexuels désireux de devenir parents.

Chacun y trouve son compte, car ce roman est extrêmement humain, et chaque lecteur peut se retrouver dans l'un des protagonistes. Ce roman c'est la vie, avec ses joies, ses peines et ses soucis, le tout en parallèle de la vie professionnelle, sans oublier beaucoup d'humour par moment, mais surtout de l'amour !

Pour conclure, je me suis régalée à la lecture de ce roman, et j'avais du mal à le reposer, voulant sans cesse découvrir ce qui allait advenir des personnages. Je vous le recommande chaudement.


Anne B Ragde, La ferme des Neshov, 10/18, 2010, 2005 pour la première publication, 349 pages. Traduit du norvégien par Jean Renaud.

vendredi 9 février 2018

Even dead things feel your love, Mathieu Guibé

Résumé :
Au terme de votre vie, à combien estimez-vous le nombre de minutes au cours desquelles vous avez commis une erreur irréparable ? De celle dont les conséquences régissent d'une douloureuse tyrannie vos agissements futurs jusqu'au trépas. Mon acte manqué ne dura pas plus d'une fraction de seconde et pourtant ma mémoire fracturée me renvoie sans cesse à cet instant précis tandis que la course du temps poursuit son inaltérable marche, m'éloignant toujours un peu plus de ce que j'ai perdu ce jour-là. Je me demande si notre dernière heure venue, les remords s'effacent, nous délestant ainsi d'un bagage bien lourd vers l'au-delà ou le néant, peu importe. Puis je me souviens alors qu'il s agit là d'une délivrance qui m'est interdite, condamné à porter sur mes épaules ce fardeau à travers les âges, à moi qui suis immortel. L'amour ne devrait jamais être éternel, car nul ne pourrait endurer tant de douleur.

Mon avis :
J'ai acheté ce livre en juillet 2013 et je ne l'ai lu qu'en janvier 2018 ! Pourtant je ne regrette pas de l'avoir laissé au chaud dans ma PAL si longtemps car je pense l'avoir lu pile au bon moment. Je me suis vraiment régalée avec ce roman.

Concernant la forme, les chapitres sont courts, ce qui apporte beaucoup de dynamisme au roman.
Chaque chapitre a un titre, et j'ai trouvé ça à la fois original et poétique. L'écriture est très jolie, l'auteur nous emmène directement auprès de ses personnages. Lorsque Josiah et Abigale sont à l'exposition universelle par exemple, on est parmi la foule, avec eux, et j'ai beaucoup apprécié ça.

J'ai trouvé le rythme à la fois contemplatif par moments, mais aussi dynamique et incitant à tourner les pages à d'autres moments. On veut sans cesse en savoir plus sur les péripéties des protagonistes.

En ce qui concerne le fond, au regard des premières pages, j'ai eu peur de tomber dans un roman bit-lit classique, et que nenni ! Les personnages sont, tout comme le roman, loin des clichés. En effet lorsque Abigale découvre la nature de Josiah par exemple, elle ne fuit pas comme certaines autres héroïnes de bit-lit, et j'ai beaucoup aimé sa réaction.
Je me suis beaucoup attachée aux personnages, qui sont très peu nombreux. J'ai notamment beaucoup aimé le majordome de Josiah.

Autre élément que j'ai beaucoup aimé, mais que je préfère mentionner pour vous mettre en garde, le roman est parfois assez dur. L'auteur ne mène pas la vie facile à ses personnages. Certaines scènes sont assez rudes et je préfère vous prévenir de ne pas mettre ce roman entre les mains des plus jeunes lecteurs.

Le roman se déroule sur une très longue période, et au travers de Josiah on voit le temps passer, et le monde se moderniser au fil des siècles. Ainsi il se passe énormément de choses. Nos personnages sont parfois séparés, puis se retrouvent, et rien n'est vraiment gagné dès le départ. Ce roman est très original, pour tout dire je n'ai jamais lu de roman comparable jusqu'à présent ! 
Pour conclure je vous recommande chaudement cette lecture !


Mathieu Guibé, Even Dead Things Feel Your Love, éditions du chat noir, Mars 2013, 267 pages